Le gouvernement envoie ses flics sauvegarder les intérêts des exilés fiscaux

Ce mercredi matin à l'aube, une centaine de CRS débarque sur la ferme des Bouillons et en déloge ses habitants.

Cet épilogue est la dernière pièce du puzzle qui nous permet de comprendre ce qui s'est passé depuis une quinzaine de jours.

Une souscription avec promesse d’achat avait été lancée en mai 2014 et tout était prêt pour que la ferme soit achetée par l'association Terre de lien et retrouve cette légalité qui lui aurait permis de continuer cette extraordinaire aventure qui ouvre un autre horizon que celui des gondoles d'une grande surface.

Mais le scénario qu'avait mis en place Immochan n'était pas celui là. Le plan était simple, trouver un repreneur bidon qui soit, de façon artificielle, en conformité avec les règles de l'installation, faire le coup en douce l'été pour s'assurer de ce que la vigilance de l'association soit au minimum et s'assurer de la complicité de la SAFER en l'encourageant à ne pas respecter ses missions et la raison de son existence.

Que le clan Mulliez qui n'a pas été épargné par les critiques du mouvement se démène pour court-circuiter l'association de la ferme des Bouillons ne nous surprend pas, ce qui nous heurte c'est que l'ensemble des institutions soit mis au service de ce plan crapuleux.

La SAFER pour commencer, dont le tôle est précisément d'organiser l'équité de traitement entre repreneurs concurrents, a les moyens par la préemption et le comité technique de décider en toute transparence du meilleur candidat. Au lieu de ça, nous l'avons appris, la SAFER s'est mis au service d'Immochan comme cabinet conseil pour lui donner les éléments de la court-circuiter…

La DRAAF ensuite, qui nous ballade alors que nous savons qu'elle a pris le parti du plan crapuleux des Mulliez depuis le début.

Nous supposons que derrière ce plan crapuleux se cachent aussi Hollande et Valls qui, probablement, font des courbettes devant ces nouveaux seigneurs exilés à l'étranger pour échapper à l'impôt national, mais qui peuvent malgré ça compter sur les services de l'état et les matraques des « compagnies républicaines de sécurité » pour déloger un mouvement citoyen.

Nous avons honte de notre pays, cet épilogue n'écrira pas la fin de cette histoire.

Communiqué de presse juillet 2015 ici

Courrier à la SAFER juillet 2015 ici

Courrier au Préfet juillet 2015 ici

Communiqué de presse de la SAFER ici

Communiqué de presse août 2015 "Les masques tombent"