[enviedepaysans.fr]

Depuis l’occupation du GNIS le 21 janvier 2014, qui avait permis d’empêcher la mise en place d’un arsenal répressif sur les semences paysannes, jusqu’au rassemblement devant le ministère de l’Agriculture le 20 janvier 2015 qui a abouti, après une quinzaine de mobilisations partout en France, à faire renoncer le gouvernement d’exclure de futurs installés de la revalorisation des aides PAC, en passant par la mobilisation de plus de 4000 personnes pour soutenir les neuf prévenus du procès d'Amiens, cette année a été riche en mobilisations, en actions et en interpellations pour protéger l’agriculture paysanne du rouleau compresseur de l’industrialisation de l'agriculture.

Sur les 1000 vaches, outre l’émergence médiatique de la problématique des usines agricoles, nous sommes parvenus à faire démonter un des bâtiments de l’exploitation, à faire lâcher Senoble sur la collecte du lait, à diviser par quatre la taille du méthaniseur et à renforcer la maitrise du foncier par la Loi d’avenir agricole (LAAF), ce qui ralentira la démultiplication de ces projets.

Par ailleurs, les remontées de terrain nous prouvent que notre action a un impact plus large encore : les élus locaux se désolidarisent les uns après les autres du projet, le groupe Ramery perd des marchés publics, l’administration locale, sous la pression continue des paysans et des citoyens, retrouve un peu de droiture et d’impartialité. Notre action a aussi une portée anti-corruption et démocratique !

Autre combat phare contre l'industrialisation de l'agriculture, la conf' a obtenu une avancée majeure contre le puçage électronique des petits ruminants via les mobilisations de Privas, Cahors et Vitré en décembre dernier.

Ceux sont ces combats, comme ceux menés depuis la création de la Confédération paysanne, qui permettent de peser sur les politiques agricoles.

Mais pas de faux enthousiasme, tout cela est bien imparfait et ne permet pas d’endiguer cette lame de fond qui rend la vie tous les jours un peu plus durs aux paysans, entrainés par leurs pairs dans une spirale infernale qui les broient et les isolent du reste de la société. De même ces quelques avancées ne doivent pas cacher d’autres menaces très inquiétantes, comme la destruction en cours des petites fermes par leur exclusion des aides publiques, ou encore TAFTA et CETA qui représentent une menace mortelle pour l'agriculture paysanne...

Alors rejoignez-nous pour permettre l'émergence d'une autre agriculture !

Un an d'actions en vidéo :